De Sainte-Cécile à Vaison-la-Romaine, Musiques dans les vignes, le changement dans la continuité ...


Avec l’arrivée de Pierre Meffre à sa présidence et le retrait souhaité de Philippe Gut, directeur artistique depuis dix-huit ans, le festival creuse désormais son sillon grâce à Gérard Fournau, également directeur général du Centre national d’insertion professionnelle d’artistes lyriques (Cnipal), installé à Marseille : « En accompagnant les solistes du Cnipal invités lors d’une précédente édition, j’avais apprécié la qualité artistique du festival, son ouverture vers un public large ainsi que la convivialité présente dans les villages, avec la participation des vignerons après le concert.. Je m’inscrirai dans le même état d’esprit, en essayant d’offrir au public des cadeaux que j’aimerais également recevoir. »
Le changement se fait donc en douceur, d’autant que la programmation 2011 doit autant à l’ancien qu’au nouveau mentor: « Philippe Gut avait prévu le concert des solistes du Cnipal en ouverture du festival, le 13 juillet. C’est une bonne idée, mais je n’aurais pas osé », s’amuse Gérard Fournau. Sa « griffe », il faut plutôt la voir dans le spectacle donné au château de Malijay, à Jonquières. Le Rideau rouge, création d’après une nouvelle de Gérard de Gissac pour récitant, François Marthouret, et pianiste, Ilya Rashkovskiy, abordera avec originalité le répertoire romantique, de Chopin à Rachmaninov. « Cette forme inédite au festival est un clin d’œil à Daniel Ceccaldi, qui fut à l’origine de Musiques dans les vignes », souligne Gérard Fournau.
Avec le duo de musique de chambre Alma (piano-violoncelle), le festival découvrira deux musiciens dont les rares apparitions correspondent à autant de coups de cœur. Place ensuite au renommé Quatuor Élysée, ou la rencontre au sommet des écoles russe et française, avec au programme Haydn, Schubert, Beethoven. Autre rencontre, mais franco-italienne, avec les musiciens du Quatuor Antarès. Ils reviennent au festival en compagnie de l’altiste David Vainsot pour interpréter notamment le quintet n°4 K516 en sol mineur de Mozart. Enfin, le festival se terminera par deux concerts empreints de fougue et de virtuosité avec les quatre musiciennes du Quatuor Sine Qua Non qui revisitent la danse à travers l’histoire, depuis Lully jusqu’au tango de Piazzola ; puis avec les quatre brillants saxophonistes du Quatuor Habanera lancés dans un répertoire qui s’étendra de Bach à Michel Legrand en passant par Ligeti. Après tant de siècles survolés, ils auront bien mérité un verre de côtes-du-rhône…

Festival Musique dans les vignes, du 13 juillet au 5 août 2011, 21 h 30, www.musiquesdanslesvignes.com

Renaud Bertoli

Paru dans Prosper, le Magazine culturel, Vaucluse, Avignon, Drôme provençale, Alpilles. N° 26, juillet, août, septembre 2011.


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